Les derniers sons
1 commentaire
Pas de commentaire
Pas de commentaire
Pas de commentaire
Pas de commentaire
Pas de commentaire
Écritures
D'aplomb et vivantes
25 novembre, journée de lutte contre la violence faite aux femmes
Pas de commentaire
Pas de commentaire
Chroniques corses
Avec les amis on a fait une échappée îlienne, des vacances en Corse
1 commentaire
Pas de commentaire
Pas de commentaire
Pas de commentaire
Chroniques
Livre
Colza
Colza c’est le nom du personnage, c’est celle qui rentre pas dans les cases, campagne gersoise, parents engueulades, enfance questions, « il y a une police des choses bien et des choses mal ». Colza gratte l’épais de sa peau, Colza se révèle, « les femmes (…) c’est un appel de louve à chaque minute qui me transperce la chatte comme un épieu », maman déluge, maman liquide. Alors Colza porte son baluchon, iel explore et assume. A revers de la norme hétéro, sexiste et patriarcale, iel dans son plus simple appareil offre son bouquet d’expériences, dans ses fragilités comme dans ses écarts, toujours en recherche, la « gouinerie » au centre, l’amour au coeur. Colza c’est donc le nom de ce magnifique bouquin, une lame en fond, une langue exigeante, exquise et râpeuse, pleine et déliée, droite dans l’épure, toute en minuscules. Ça sent la tripaille et la cyprine, j’adhère, je relis parce que cette écriture est intelligente et vient chercher en moi une petite musique qui m’émeut, c’est tout en minuscule je l’ai dit déjà, et pourtant ça résonne si grand. Alice Baylac est auteurE et performeureuse, iel fricote avec la radio et se roule avec classe dans la poésie, ses projets valent vraiment le détour. Aux éditions Blast.
Livre
Connexion
Je dis « on » pour ne dire ni « il » ni « elle » puisque Kae Tempest n'aspire à s'étriquer dans aucune case. En anglais ce serait « they », ici c'est « on » et je ne suis pas habituée. Alors d'entrée je salue la personne, sa force et sa jeunesse, ce regard. On prend de la distance et ici réfléchit à ce qui fait lien entre on et les gens. On envoie les mots et en sent le retentissement. Les confinements nous assignent à vivre de rudoyantes épreuves, à ne se frotter plus qu'au crépis de nos murs et à oublier le salin de la sueur de l'autre, on profite de l'accalmie du tourbillon pour sonder sa réflexion sur l'apathie et la créativité, et on ne juge pas car on aime les gens et que les gens c'est complexe et que tout est question d'équilibre. On prône le partage de ce qui est créé, sa réflexion s'agrippe à mon dos, la connexion a lieu, à fond, entre l'esprit des profondeurs et l'esprit de ce temps de Jung. Aux éditions de l'Olivier.
Livre
La nuit infinie des mères
Son cri ressemble à un interminable gémissement, une plainte haute fréquence jusque là passée sous silence, au plus loin de nos ascendances. Une essentielle. On tait les nuits sans sommeil. On ne dit pas la traversée des envies noires, le choc des émotions contradictoires. Dans La nuit infinie des mères, Virginie Noar ose, brise, pose. Elle raconte les tréfonds d'une mère isolée, quand la supposée tranquillité nocturne métamorphose en guerrière harassée, quand la maternité n'a plus rien d'une idylle. Sa plume est vraie, ses mots illuminent autant qu'ils plongent. Ce qu'elle fait est nécessaire, ce livre en noir et gris est nécessaire, l'amour de la mère est inconditionnel, le pastel c'est pour le monde d'avant. Et que brillent les étoiles, et que vive la langue de Virginie Noar. Aux éditions François Bourin.