La nuit infinie des mères
Son cri ressemble à un interminable gémissement, une plainte haute fréquence jusque là passée sous silence, au plus loin de nos ascendances. Une essentielle. On tait les nuits sans sommeil. On ne dit pas la traversée des envies noires, le choc des émotions contradictoires. Dans La nuit infinie des mères, Virginie Noar ose, brise, pose. Elle raconte les tréfonds d’une mère isolée, quand la supposée tranquillité nocturne métamorphose en guerrière harassée, quand la maternité n’a plus rien d’une idylle. Sa plume est vraie, ses mots illuminent autant qu’ils plongent. Ce qu’elle fait est nécessaire, ce livre en noir et gris est nécessaire, l’amour de la mère est inconditionnel, le pastel c’est pour le monde d’avant. Et que brillent les étoiles, et que vive la langue de Virginie Noar. Aux éditions François Bourin.