Je dis « on » pour ne dire ni « il » ni « elle » puisque Kae Tempest n’aspire à s’étriquer dans aucune case. En anglais ce serait « they », ici c’est « on » et je ne suis pas habituée. Alors d’entrée je salue la personne, sa force et sa jeunesse, ce regard. On prend de la distance et ici réfléchit à ce qui fait lien entre on et les gens. On envoie les mots et en sent le retentissement. Les confinements nous assignent à vivre de rudoyantes épreuves, à ne se frotter plus qu’au crépis de nos murs et à oublier le salin de la sueur de l’autre, on profite de l’accalmie du tourbillon pour sonder sa réflexion sur l’apathie et la créativité, et on ne juge pas car on aime les gens et que les gens c’est complexe et que tout est question d’équilibre. On prône le partage de ce qui est créé, sa réflexion s’agrippe à mon dos, la connexion a lieu, à fond, entre l’esprit des profondeurs et l’esprit de ce temps de Jung. Aux éditions de l’Olivier.